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La transmission de ce modèle est une courroie. Or dans un catalogue de 1914, la marque proposait 3 modèles. Le second ressemblait étrangement au type B mais sa transmission se faisait par chaine sous carter. A l’époque les constructeurs faisaient homologuer un type puis le faisait évoluer à leur gré. L’exemple le plus frappant chez Austral était le modèle Type V. (Voir rubrique moto/Type V). Le 3ème modèle était un 500cc latéral conçu pour recevoir un side-car.

Une société, non officielle, « Ménard et Dacier » sera créée au tout début janvier 1914. Cette association avait probablement pour but la construction au sein de cette société des moteurs 2 temps estampillés Austral. Le siège est identique à celui de la société L. Ménard. Mais officiellement, on ne retrouve pas de trace malgré la publicité ci-contre.

Publicité Austral de 1914

Source : Didier MAHISTRE

Ici 2 publicités de 1912 et 1913 attestant la production de motocyclettes Austral

Par contre, la marque Austral est très présente dans la bicyclette. Une équipe « Maison » sera mis sur pied et participera à de nombreuses compétitions. Elle remportera plusieurs titres majeurs dont le Tour de France 1922 avec José Pelletier, 1er dans la catégorie 2ème classe.

Le sigle et les noms « L’Austral» et « Australette» feront l’objet d’une protection Intellectuelle de la part de la société elle-même, le 08 septembre 1905. (Source : Didier Mahistre)

Dés l’année 1905, l’Austral développera un service de location de véhicules et assurera le service de livraison de plusieurs grands magasins notamment les magasins Félix Potin. Comme le disait si bien Edouard Cheilus lui-même en 1928 : « le plus dur à l’époque était pour ses clients de trouver des conducteurs capables et sérieux». (Source : Vincent Martineau)

La société Austral déposera le 17 juillet 1928 un brevet sous le n° 657.591 concernant une patinette. On ne sait pas à ce jour si la société a lancé la production de cette patinette. Il faudra attendre de consulter les comptes de la société ou mettre la main sur un exemplaire pour en avoir la confirmation.

A l’approche de la Grande Guerre, on sait que l’usine à Albert dans la Somme sera fermée et les outils de production seront rapatriés à Paris. Les factures de la société Habert et Cie ne mentionnent plus la présence de l’usine à Albert.

L’intérêt pour les moto-tricycles s’essoufflant, la direction décide l’arrêt de la production fin 1912, début 1913. Après avoir suspendu sa fabrication pendant les années de guerre, la marque Austral a repris, depuis 1919, la fabrication des cycles et motocyclettes.

La production des motocyclettes Austral n’atteint probablement pas les objectifs escomptés car aucune trace n’apparait tant en course que dans les magazines de l’époque pourtant riches en informations. En 1924, on retrouve des motocyclettes Austral de 125cc à moteur Poinsard et Sivigny. A compter de 1925, la marque adoptera le moteur 170cc Poinsard qui deviendra LMP, puis le 250cc à partir de 1927, moteur que l’on retrouvera sur les catalogues de 1926, de 1927 et 1928

Jean Bernadou-Dacier était connu pour être un coureur sur vélo en son jeune temps et parallèlement à son activité de concessionnaire du réseau « Clément », il faisait des courses sur motocyclette pour plusieurs marques notamment Clément et Alcyon. Durant les années 1912/1913, Dacier enfourchait principalement des Austral et des Alcyon. Il remportera  de nombreuses victoires pour la maison mère.

Dessin d'une Nautilette

sur un plan d'eau

La société « Cycles Austral » dont le siège est au 7, Rue de la république à Puteaux dans la Seine relancera la marque en perte de vitesse. La relance se fera grâce au modèle A24 équipé d’un moteur 175cc 2 temps que la marque fera homologuer le 10 décembre 1923. C’est un certain M. Louis Ruffin l’un des actionnaires important et fidèle de la société qui signera la demande d’homologation en tant qu’administrateur-délégué.

L’engouement, à partir de 1923 pour la moto de petite cylindrée notamment le 175cc va grandissant. La clientèle très demandeuse poussera l’entreprise à innover et à produire des modèles répondant aux attentes des clients. Jusqu’en mars 1930, les Cycles Austral feront homologuer bon nombre de modèles en motocyclettes.

 

La nouvelle société « Cycles Austral » est née durant cette période car des articles dans les journaux font état de cette information notamment en 1912 et son directeur Jean Bernadou-Dacier avait élu ses bureaux au 12, rue Lamartine à Paris. La société « Cycles Austral » gardera ce nom jusqu’en 1934. Elle changera à nouveau d’adresse plus tard.

Un tout nouveau modèle de motocyclette, le 1er réellement de la marque destiné à la commercialisation sera homologué par les services des mines le 28 avril 1914. C’est le Type B. Le moteur est un 2 temps estampillé « Austral » sur le carter. On sait de façon certaine (Fiche de mines) que le moteur est construit par « l’Etablissement L. Ménard » situé au 84, Avenue Emile Zola à Paris 15e.

Un mois plus tard, la société "L’Austral" sera dissoute le 24 février 1908.

Dans un catalogue des Cycles Fernand Clément de 1908, l’entreprise a fabriqué des tricars de type B sous licence Austral pour son compte dans son usine de Levallois-Perret.

Les moto-tricycles Bozier seront également construites sous licence Austral.

Courant 1908, la société Habert et Cie proposera dans son catalogue une motocyclette légère « Austral » sous licence Rochet-Bruneau d’une cylindrée de 220cc.

Affiche L'AUSTRAL de 1906

Sur cette photo, lors du Paris-Tours le 13 septembre 1913, Dacier pose sur une Austral de 250cc latéral. Il terminera 1er de la course dans sa catégorie.

Divers modèles seront ainsi fabriqués sous plusieurs licences. Austral mettra au point dès 1912 un moteur 2 temps destiné à être produit en grande série. La marque sera pionnière en la matière car aucun constructeur n’avait cherché à développer ce type de moteur.

Voici un extrait des catalogues originaux de 1926, de 1927 et 1928 :

« En 1912, elle lançait en France le moteur à deux-temps, qui n’avait jusque-là jamais été bien mis au point ni fabriqué en série par aucune maison Française, et à la déclaration de guerre, en 1914, elle était encore la seule maison Française construisant une motocyclette avec deux-temps  (2CV ¾) et participant avec ces moteurs à toutes les compétitions, remportant de nombreuses victoires. »

Jean Bernadou-Dacier sur une Austral

Collection Jules Beau - Gallica

Catalogue Fernand Clément de 1908

Les fonds levés par l’émission d’actions serviront également au démarrage de la production de bicyclettes. En effet, la forte demande sur ce type de moyen de locomotion étant en constante augmentation, Austral ne voulait pas passer à côté de cette manne financière. La production démarrera en 1907 contrairement à ce qu’annonçaient les catalogues de fin 1920. Ce moyen de location très peu onéreux remportera un succès phénoménal auprès de la classe ouvrière qui ne peut encore s’offrir une motocyclette. Le mototricycle étant plus recherché  par la classe aisée. Les bénéfices engendrés par cette branche de la société permettront de faire évoluer les mototricycles dans un 1er temps puis les motocycles plus tard.

Courant 1907, la société Anonyme de Constructions Mécaniques L’Austral est passée sous le contrôle de la société Habert et Cie dont les bureaux sont situés au 29, Avenue de la Grande Armée à Paris comme en témoigne l’original d’une facture de la dite société. En effet, une vente de vélo Type n°2 est facturée à M. Saison, vendeur de cycles à Auxerre le 08 janvier 1908. Ce vélo portait tout de même le n° 905 ! On constate sur cette facture que la société Austral fabriquait des voiturettes. Ce que l’on entend par ce terne concernait le tricar de luxe Type G. On note également la présence de l’usine à Albert dans la Somme.

Facture Société Habert et Cie

Après M. Ruffin, un nouveau directeur fera son apparition M. De Rubery puis Edouard Cheilus reviendra à la direction de l’entreprise en 1928. Les 1er amours étant les plus forts, la société « Cycles Austral » développera un nouveau type d’utilitaire, le L1, qu’il fera homologuer le 8 juillet 1929 puis le L2 le mois suivant. Ces nouveaux tricars, une roue directionnelle à l’avant et deux roues à l’arrière sont toujours d’actualité car nous en rencontrons encore sur les routes notamment dans les pays asiatiques.

Parallèlement à la société « Cycles Austral », une 2ème société « Société Nouvelle des Véhicules Industriels Austral » au capital de 450 000Frs est créée courant 1er trimestre 1933 à destination de l’industrie, du commerce et de location de voitures automobiles spécialement de véhicules pour petit camionnage.  L’adresse du siège sera identique à celui des « Cycles Austral » au 7, Rue de la République à Puteaux (Seine) puis plus tard au 73, Rue Riquet à Paris.

Les administrateurs seront M. Denys d’Anselme, M. Marcel Bourgain, M. Edouard Cheilus, M. Pierre Guérin, M. René Maquard, M. Georges Norsa et le Baron Antoine Séguier.

Une réunion de l’assemblée générale des « Cycles Austral » aura lieu le 23 avril 1934 afin de se prononcer pour une liquidation à l’amiable de la société et apporter son actif social à la Société Nouvelle des Véhicules Industriels Austral. (Source V. Martineau).

Les actionnaires ont dû mettre prés d’un an pour finaliser le transfert des actifs de la société « Cycles Austral » vers la « Société Nouvelle des Véhicules Industriels Austral ».

Le 25 mars 1935, sur décision judiciaire,  la Société Nouvelle des Véhicules Industriels Austral fermera officiellement ses portes. Les actionnaires seront contraints par décision du tribunal d’honorer les créances à hauteur de 60% des dettes sur 6 ans.

La page est définitivement tournée…


SOURCES  :

            -  M. Didier MAHISTRE

            -  M. Vincent MARTINEAU

            -  Mme Anne TISSIER

            -  M. Jean BOURDACHE

            -  M. Laurent ROBLIN

            -  M. François CASALIS

            -  Le site « LesZhumoriste »

            -  Bibliothèque Nationale de France/Gallica

            -  LVA Moto

            -  Collection personnelle originale :

                        *  Revues Touring-Club, Moto Revue, le Sport Universel Illustré, etc…

                        *  Fiches de mines et courriers des demandes d’homologation originales

                        *  Affiche « L’Austral » de la page d'acceuil

                        * Affiche "Les Cycles Austral"

                        *  Catalogue Austral moto-tricycle de 1906/1907

                        *  Catalogues "motocyclette Austral" de 1926, 1927 et 1928

                        *  Catalogue Cycles Fernand Clément 1908

                        *  Publicité de l’Illustration du 1er juillet 1905 sur 3 modèles de moto-tricycle

                        *  Publicité Austral issue d'un catalogue de l'Industrie Française 1927 destiné à l'exportation

                        *  Publicités motocycles issues de magasin (Type PC 250cc, Type N.V. 350cc, Type V.N. 350cc, Type GT 175cc)

                        *  Publicités issues de Moto-revue 

                        *  Publicité de Il Mattino Illustrato de Mlle Pfanner

                        *  Publicité fond rouge issue de la marque

                        *  Facture Habert & Cie de 1908

                        *  Action « L’Austral » n° 3652

                        *  Carte de livraison d'une bicyclette Austral

                        *  Certificat de garantie d’une bicyclette Austral

                        *  Photos de presse de M. Savard

                        *  Photos de motocyclettes sous format CP d’une Type D27 250cc, Type PC 175cc, Type Standard 1928 175cc

                        *  Photos de presse d'une Nautilette double avec Mlle Pfanner et Miss Paris

                        *  Cartes postales sur divers domaines (M. Savard, Nautilette, Tricar, Magasins, etc…)  

                        * Plaques d'identification de vélos et motocyclettes

                        *  Etc.

Le directeur M. Dacier, lui-même compétiteur débauchera un coureur dont la notoriété n’est plus à démontrer. Ce coureur d’exception qui avait couru avec succès pour d’autres constructeurs comme Rovin, San Sou Pap, etc… n’est autre que le célèbre Etienne Chéret. C’est personnage qui méritera toute l’attention de la marque car il remportera bon nombre de victoires pour cette dernière.


Sur la photo ci-contre, Chéret victorieux aux six jours d’hiver 1927 sur une Austral D-27 de 250cc à moteur LMP.


La société Industrielle d’Albert qui contrôlait les Cycles Austral sera liquidée le 1er août 1924.

Portrait de M. RUFFIN

Source Didier MAHISTRE

Vers 1923/1924, la firme lancera la production d’un d’hydrocycle qu’elle dénommera Nautilette. Ce modèle de loisir sera un succès commercial sans précédent. On retrouve quelques exemplaires en Europe et surtout au Canada. Il faut dire que René Savard, mentor de la société Austral, n’hésitera pas à donner de sa personne, au risque d’y laisser la vie, pour promouvoir la Nautilette. Il sera le 1er à faire la traversée de la Manche avec cet hydrocycle. Son élève, Mlle Pfanner, mannequin de surcroit sera quant à elle la 1ère femme à traverser la Manche sur une Nautilette le 05 mai 1929.

Pilote Chéret 1er aux six jours d'hiver 1927

Puis la société Habert et Cie passera dans le giron de la Société Industriel d’Albert à compter du 1er janvier 1912 dont le directeur n’est autre que M. Jean Bernadou-Dacier et M. de Biedermann, un administrateur délégué. Or M. Dacier faisait déjà partie du réseau « Clément » depuis plusieurs années. A l’époque, sa concession était située au 2, rue Châteaudun à Paris.

Moto-tricycle avec moteur à refroidissement à air et cardan

Un nouveau transfert du siège au 41, Avenue Sainte Foy à Neuilly-sur-Seine aura lieu suite à une modification des statuts le 10 juillet 1907. L’usine se trouvera juste à côté au 43.

Trophée 1906

Le bilan de l’année 1906 en terme de compétition est exceptionnel. Un nouveau Tour de France remporté, sur les 15 engagés, l’équipe « L’Austral » placera ses 3 pilotes sur les 3 marches du podium. Pas de sentiments pour les 12 autres engagés ! Schweitzer terminera 1er. A peine revenus du Tour de France, les mêmes machines repartaient dans le concours International de véhicules Industriels (Paris-Tourcoing) et se classaient régulièrement 1er, 2ième et 3ième à chaque étape remportant la Médaille de Vermeil de la Chambre de commerce de Lille, la Médaille d’Argent de la Chambre de commerce de Tourcoing. Une liste des victoires est visible dans la rubrique "Succès". La marque fera ses preuves dans les compétitions d’endurance tout particulièrement au concours de fourgons militaires et de véhicules industriels. L’Austral doit ses nombreuses victoires à d’exceptionnels pilotes tels Jean Théodore Joyeux de Castillonnès,  Schweitzer, Barenton, Giraud. Une page, somme toute sommaire, est dédiée à ces pilotes. Voir la rubrique "La compétitions".

Croquis de la tri-voiturette type G

Source Didier MAHISTRE

Les statuts seront à nouveau modifiés  par décisions des Assemblées Générales extraordinaires des 21 juillet 1906 et 14 novembre 1906 afin de procéder à une nouvelle augmentation du capital à 500 000 Francs divisée en 5 000 actions de 100 Francs chacune. Cette augmentation de capital a pour but de lever des fonds afin de développer et commercialiser un nouveau modèle de mototricycle que la société dénommera « tricar Austral Grand Luxe » mais en réalité c’est une tri-voiturette. Cette dernière aura la particularité d’être équipée d’un moteur Austral breveté de 4ch ½ associé à un châssis breveté et un système de débrayage breveté également. 3 brevets rien que pour ce modèle ! C’est le mototricycle Type G que la société cherchera à faire homologuer le 01 janvier 1907 en adressant un courrier aux services des mines.

Sortira également début 1906, le modèle Type B série 2 qui est en fait le modèle Type B pourvu d’une chaine, de 2 tambours de frein de 180mm sur la roue arrière et les commandes de ces derniers directement au pied. Même l’originalité de la suspension de la selle fera l’objet d’un brevet.

Trophée 1905

L’année 1905 verra la notoriété de la marque grandissante grâce notamment à de nombreux succès remportés haut la main. La victoire remportée par Jean Théodore JOYEUX de Castillonès au tour de France 1905, au critérium des tricars en septembre, les nombreuses médailles, etc…ne feront que renforcer la suprématie de la marque. La concurrence n’arrivera pas à la détrôner.

Fin 1905, un nouveau modèle sortira des bureaux d’études. Contrairement aux autres modèles, celui-ci possèdera un moteur à refroidissement par ailettes, complètement enfermé dans une sorte de capot. Le courant d’air indispensable à la dispersion des calories en excès, est créé par un ventilateur à ailes hélicoïdales de très faible dimension mais tournant très rapidement. Retrouvez la description détaillée dans la rubrique "Histoire des mototricycles"

Sigle Austral

Source Didier MAHISTRE

Puis la société Ed. Cheilus & Cie cédera son droit de bail du 5, place Pigalle le 04 juillet 1905. La nouvelle société s'installera désormais dans ses nouveaux locaux au 8, rue du Débarcadère à Paris 17e.

Ce sera chose faite avec la création de 2 usines dédiées à la fabrication des tricars. La 1ière à Albert dans la Somme et la seconde à Puteaux dans la Seine.

La prise de part d’Emile Potron dans la société n’est pas anodine car les activités de sa société « Les forges de Persan » sont orientées dans le secteur automobile. La consultation des comptes de la société « l’Austral » permettra à terme de confirmer la fabrication de certaines pièces pour les mototricycles Austral comme les lames de ressort, garde-boues, etc.

Pour la création de la Société Anonyme de Constructions Mécaniques « L'Austral », Edouard Cheilus s'est associé avec M. Louis Ruffin, M. Bory, M. Paquin, M. Potron et E. de Mondésir. Il apportera sa société Ed.CHEILUS & Cie. Lors du premier conseil d'administration, le 03 avril 1905, l'apport de M.  Edouard Cheilus a été accepté par ses associés. Une estimation comptable sera effectuée puis soumis au vote de l'assemblée. La société Ed.CHEILUS & Cie sera absorbée et sera fusionné dans le capital de la Société Anonyme des Constructions Mécaniques « l'Austral » d'où la constitution d'un capital de 300 000 francs et une nouvelle adresse pour le siège social, le 8, rue du Débarcadère à Paris. E. Cheilus en deviendra le directeur, M. Albert Jean, le directeur technique et M. Bory le directeur commercial. On sait que M. Emile Potron se trouve être le directeur des Forges de Persan qui produisaient des pièces détachées pour l'automobile sis 29, rue Piquet à Paris. 

Louis Ruffin pour entrer dans la société a très certainement amené son savoir-faire, la soudure à l'autogène. Son père Albert en maitrisait  la technique. Ce dernier détenait la marque des Cycles Météore. Louis Ruffin s'attelait à la construction des bicyclettes de son père.

La nouvelle société sera donc effective le 10 avril 1905 comme en témoigne l'extrait de l'enregistrement de la société au greffe du tribunal de commerce de la Seine à Paris.

Les locaux de la société Ed.Cheilus & Cie devenaient trop exigus et les attentes des commandes exigeaient de passer d'une fabrication artisanale à un processus plus industriel. (Source Didier Mahistre)

Copie de l'enregistrement de la sociéré "L'AUSTRAL"

Source Didier MAHISTRE


La société Albert Jean, rattachée à la société Ed. Cheilus et Cie, sera dissoute le 25 février 1905. Le 01 avril 1905, les statuts de la société « L’AUSTRAL » seront déposés chez  Maitre MOYNE Victor à Paris et la société enregistrée le 29 avril 1905 au Tribunal de Paris.

  

Publicité Moto-tricycle Ed.CHEILUS & Cie de 1904

Source : le blog "Z'humeurs & Rumeurs"

Mototricycle de type A modèle livraison

Sur cette publicité, on retrouve les deux configurations possibles à partir d’une base standard. Le modèle « Tourisme » avec un baquet pour le passager et le modèle « Livraison »  avec un coffre.


Pour élargir sa gamme et proposer un nouveau modèle, un second courrier sera adressé le 30 mars 1905 au service des Mines Boulevard Saint Germain pour y faire homologuer son second mototricycle de Type B. A gauche du moteur est fixé un changement de vitesse Bozier à deux vitesses. Voir la description dans la page "Les réalisations/Histoire du mototricycle". Les pédales disparaitront. Une 3ière configuration verra le jour, celui équipé d’un panier en osier Voir tous les modèles ici.


A gauche, le modèle livraison présenté au salon de l’Automobile de 1904.


La société modifiera profondément le châssis d’Albert Jean et déposera un brevet sous le n° 347.543 le 29 octobre 1904 pour son « châssis-cadre pour tricycle automobile ». Ce châssis fera le succès de la marque. Retrouvez le détail de ce brevet dans la rubrique Moto-tricycle. Pour améliorer le refroidissement des moteurs Aster, il exploitera le  brevet n° 348.534 du 28 novembre 1904 que son père Louis avait déposé pour un radiateur en nid d’abeille.


Au Grand Palais à Paris a lieu, du 09 au 25 décembre 1904 un salon de l’automobile. La société « Ed. Cheilus et Cie » y exposera son 1er modèle au stand 10 sous la coupole d’Antin comme en témoigne cette publicité. Ce modèle est le Type A que la société présentera au service des mines le 24 janvier 1905 pour homologation. Il est équipé d’un moteur Aster d’une puissance de 4HP, à circulation d’eau complète, refroidissement par thermo-siphon. Il ne comportera qu’une seule vitesse, système installé à gauche du moteur. La force du moteur est transmise à la roue grâce à une courroie trapézoïdale. La mise en marche du moteur se faisait à l’aide d’une courroie enroulée autour de la toupie ou par manivelle.

  

Publicité Austral au salon de l'automobile de 1904

  

Détail du courrier :


Monsieur Albert Jean, constructeur Place Pigalle, 5, E.V.

Monsieur, j’ai rencontré avant-hier, aux abords de la gare Saint-Lazare, un tricycle de votre marque où la roue motrice est à l’arrière. Je vous serais obligé de me faire parvenir sur ce tricycle des dessins et renseignements pour les archives de la commission Technique de l’Automobile Club.

Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de mes sentiments distingués.

Le Président de la Commission Technique Georges Forestier (Source : le blog Z'humeur & Rumeurs)


Cette nouvelle société « Ed. Cheilus et Cie » aura donc pour vocation de construire des mototricycles ou tricars. Que l’on donne un nom français ou anglais, les machines restent les mêmes. Cependant, le mot mototricycle semblait prévaloir pour désigner l’appareil de livraison et celui de tricar, plus élégant, était donné de préférence par les constructeurs aux modèles de tourisme.

L’interchangeabilité du baquet ou du coffre solutionnera deux problèmes : le tourisme à deux dans des conditions ultra-économiques et les livraisons de marchandises par services réguliers et rapides.

Edouard CHEILUS

Le 04 août 1904 naîtra la 1ère société fondée par un certain M. Edouard Cheilus. (Voir l’historique de ce personnage  ici).


Cette société se dénommera « Ed. Cheilus & Cie » au capital de 20 000 Francs dont le siège est situé au 5, place Pigalle à Paris IXe et les ateliers rue Martyrs.


A ne pas confondre avec la société « Cheilus & Cie » qui, en fait, appartenait à son père M. Louis-Eugène Cheilus, producteur de sucre alimentaire.


Les archives de l’époque montrent la présence de M. Jean Albert au travers du « moto-tricycle Albert Jean » dans la création de cette société. Le 27 novembre 1902, Albert Jean ayant fait faillite, a recréé une nouvelle société : la « société Albert Jean ». De cette façon, il l’apportera dans les actifs de la nouvelle société « Ed. Cheilus & Cie ». D’où Cie pour l’association. Albert Jean avait mis au point un moto-tricycle dont on a retrouvé les traces grâce à un courrier du Président M. Georges Forestier de la Commission Technique de l’Automobile Club de France datant du 31 mai 1902.


La marque « L’Austral » quelle aventure ! Une trentaine d’années de présence mérite que l’on s'y attarde et de saluer les efforts incessants de ses dirigeants pour maintenir au plus haut niveau la notoriété de la marque.

Historique de la marque Austral


L'AUSTRAL est une société Anonyme de Constructions Mécaniques créée par Edouard CHEILUS en 1905.


Sa vocation première est la construction de mototricycles ou tricars. Puis, elle commercialisera des bicyclettes, des motocyclettes et des vélos nautiques appelés aussi hydrocycles (La Nautilette).

L'AUSTRAL

Motocyclette Austral Type B de 1914
Source Didier Mahistre
Collection personnelle
Publicité en 1912
Publicité en 1913
Collection personnelle
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Extrait des catalogues de 1927 et 1928
Extrait du catalogue de 1906/1907
Vers la page 'historique d'Edouard CHEILUS'
Illustration d'André Laclôtre dit André Hellé